Intérêt d'utiliser une gaine de protection de sonde lors d'une échographie


Quel risque face à une mauvaise désinfection d'une sonde échographique ?

Examen courant et banalisé, l'échographie permet d'établir des diagnostics rapidement, et de façon moins contraignante de que d'autres techniques pour le patient. De plus en plus utilisée, des milliers de patients sont en contact d'une sonde échographique chaque année. Pourtant, des études récentes ont démontré qu'une sonde insuffisamment désinfectée, utilisée dans le cadre d'une échographie endovaginale, endorectale ou transoesophagienne, peut être à l'origine de pathologies, parfois graves. VIH, herpès, hépatites B et C, cytomégalovirus, chlamidia, ou encore papillomavirus se cacheraient sur ses sondes, et pourraient contaminer les patients de tous âges.

Comment se protéger ?

Face à ce risque, deux solutions : la désinfection, et la protection de sonde. Ces techniques ne sont pas en opposition l'une avec l'autre. En effet, impossible de garantir une désinfection parfaite, en considérant les recommandations officielles en vigueur sur le sujet. En France, la décontamination de niveau intermédiaire des sondes n'est pas obligatoire entre deux patients, à la différence d'autres pays comme le Canada, l'Allemagne ou les Etats-Unis. Dans ces conditions, le recours à une protection de sonde est indispensable, pour s'assurer que les bactéries, les mycobactéries et les virus ne parviennent pas à contaminer le patient au cours de l'examen échograhique.

Au vu des risques présentés, il semble que la recommandation d'immerger la sonde échographique dans une solution désinfectante entre deux patients soit essentielle, mais elle n'est malheureusement pas encore obligatoire. Ainsi, l'utilisation d'une protection est tout à fait indispensable, dans le but de protéger les patients des agents pathogènes. Il est important d'ajouter qu'une inspection systématique des gaines de protection de sonde est indispensable. En effet, en cas de perforation, la protection ne peut plus garantir l'absence de contamination. Face à ce risque, il peut être plus prudent d'utiliser, en sus ou à la place, des protections à usage unique.